"Marche Lorraine" is a French patriotic song, composed by Louis Ganne in 1892 on the occasion of the 28th Fête Fédérale de Gymnastique de France (Federal Celebration of Gymnastics in France). The lyrics are by Octave Pradels and Jules Jouy (1855–1897).
The melody recalls the traditional song "En passant par la Lorraine". Originally belonging to the revanchist movement of late 19th century France, the "Marche Lorraine" has since become a standard of the official French military repertoire.
Lyrics[]
Joyeux lorrains, chantons sans frein
Le refrain
Plein d'entrain
De Jeanne, bergère immortelle
Du pays de Moselle !
À tous les échos des grands bois
Que nos voix
À la fois
Chantent l'antique ritournelle
Qu'on chantait autrefois :
« Jeanne la Lorraine,
Ses petits pieds dans ses sabots,
Enfant de la plaine
Filait, en gardant ses troupeaux.
Quitta son jupon de laine,
Avec ses sabots, don daine
Oh ! oh ! oh !
Avec ses sabots ! »
S'en alla sans émoi,
Le cœur plein de foi
Pour défendre son roi !
Refrain I :
Fiers enfants de la Lorraine,
Des montagnes à la plaine,
Sur nous plane, ombre sereine,
Jeanne d'Arc, vierge souveraine !
Vieux Gaulois à tête ronde,
Nous bravons tout à la ronde,
Si là-bas l'orage gronde,
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol français !
S'en fut guider nos fiers soldats
Tout là-bas
Aux combats
Et fit renaître l'espérance,
En notre douce France !
Lors, les Français victorieux,
Glorieux,
Flamme aux yeux,
Chantant partout leur délivrance,
Entonnaient tout joyeux :
« Jeanne la Lorraine
A quitté ses petits sabots,
Son jupon de laine
Pour guerroyer sous nos drapeaux !
Et c'est un grand capitaine
La vierge, aux sabots, don daine !
Oh ! oh ! oh !
La vierge aux sabots »
Jeanne, le gentil cœur,
Partout à l'honneur,
Conduisit son Seigneur !
Refrain II :
Las ! un jour elle succombe !
Aux mains des ennemis tombe !
Dans la flamme, horrible tombe !
Expira, la blanche colombe !
Mais depuis, l'âme aguerrie,
Au nom de Jeanne chérie,
Ange saint de la Patrie !
C'est nous qui gardons l'accès
Du sol français !
Tes fils n'ont pas dégénéré,
Sol sacré !
Adoré !
Dans leurs veines encore ruisselle
Du sang de la Pucelle !
Aux jours de Fleurus, de Valmy,
L'ennemi
A frémi ;
Le bataillon de la Moselle
Chantait, cœur affermi :
« Comme la Lorraine
Nous n'avons que de lourds sabots…
La giberne est pleine
Mais sous la peau, rien que des os !
L'ennemi fuit dans la plaine
Gare à nos sabots, don daine !
Oh ! oh ! oh !
Gare à nos sabots »
Et ce mâle refrain
Guidait vers le Rhin
Le peuple souverain !
Refrain I[1]
References[]
- ↑ # également publié dans Martin Pénet (réunies par) et Claire Gausse (collab.), , Paris, Omnibus, 1998 (ISBN 2-258-05062-6), p. 801–802 (2e éd. 2001).